Visites en cas d’absence maladies ou accidents

 

Pour le collaborateur, son absence est le signe de souffrance non seulement physique mais psychique, possiblement d'isolation sociale.Cette situation peut aussi l'inquiéter, non seulement sur sa santé mais pour son avenir professionnel et financier.

Les ressources humaines et le management ont besoin d'informations pratiques indispensables pour continuer à fonctionner malgré les absences. Qui remplacer ou pas, quand, pour combien de temps?

Par ailleurs, les absences des collaborateurs sont un poids considérable sur les collègues, sur l'entreprise en terme de coûts directs et indirects: baisse de productivité, remplacements, report de travail sur les collaborateurs présents et augmentation de risque d'arrêt sur ces derniers, stress du management et des RH. Enfin, ces absences sont aussi un poids dans le budget santé des sociétés, et péjorent l'avenir tant sur le plan de la santé que social et parfois familial du collaborateur lui-même. Il y a donc tout à gagner, pour tous, à limiter les absences, si possible à les prévenir. Le MT joue ici un rôle majeur.

 

Répondre au besoin d'informations de l'entreprise

 

Le médecin du travail a un rôle clé dans l'obtention et le partage d'informations entre médecins afin de respecter le secret médical tout en fournissant aux entreprises les informations dont elles ont besoin pour prendre des décisions.

Les informations que souhaitent les ressources humaines et les managers sont en général les suivantes:

  • le pronostic : dans combien de temps pouvons-nous espérer le retour du collaborateur à son poste de travail? Faut-il que nous cherchions et finacions un remplaçant temporaire?
  • les limitations: lorsqu'il reviendra à son poste de travail, le collaborateur pourra-t-il faire l'ensemble des activités de son cahier des charges ou pas? Pourra-t-il travailler selon son horaire complet ou pas? Si non, quelles seront les limitations, les moyens pouvant les supprimer ou les diminuer, leur durée?

 

Le MT guide le collaborateur, le soutient, aide sa guérison

  • En s'assurant que le collaborateur est soigné au mieux, si besoin en le guidant vers une prise en charge médicale optimisée. Le médecin du travail examine le collaborateur, prend le temps nécessaire pour étudier dans les détails son dossier santé. Il peut ensuite soit conforter les décisions du médecin traitant ce qui optimise la compliance au traitement et les chances de succès, soit le diriger le patient vers des spécialistes ou un deuxième avis.
  • Le médecin du travail peut prendre contact avec le ou les médecin(s) traitant(s) pour obtenir des informations sur la pathologie du collaborateur et les traitements en cours. Dans l'autre sens, le médecin du travail peut fournir des informations au médecin traitant, concernant le milieu de travail et/ou les relations inter-personnelles du collaborateur avec ses collègues ou sa hiérarchie si cela s'avère utile à la guérison. Ces échanges d'informations entre médecins sont précieux pour la prise en charge du patient et pour favoriser au mieux le retour au travail. Cela peut permettre de limiter certains abus.

Le MT permet de limiter les coûts et dysfonctionnements liés aux absences


  • En améliorant les aspects permettant un meilleur équilibre entre la santé et le travail lors du retour en activité: par exemple, la limitation de certaines activités (port de charges ou expositions biologiques, etc.) ou un changement dans la ligne de management, ou encore une modification d'horaires ou de poste, peuvent permettre un retour au travail beaucoup plus précoce.
  • En accélérant et renforçant  la détection précoce telle que prévue par  l'AI.
  • En identifiant,  le cas échéant, les environnements de travail pouvant favoriser ces absences.
  • Si le collaborateur semble ne pas souhaiter tout mettre en oeuvre dans sa démarche thérapeutique, s'il ne souhaite pas collaborer avec le médecin du travail ou si des doutes sérieux persistent après sa consultation, le médecin du travail peut être amené à conseiller é l'entreprise un rendez-vous auprès d'un médecin conseil, voir une expertise médicale. Le médecin conseil comme les experts auront alors le rôle de trancher quelque soit la position des médecins traitants. Ces interventions sont généralement demandées lorsqu'un conflit, centré sur l'état de santé, apparaît entre le collaborateur et son employeur.

Exemple de processus

Tous les cas d’absence durant 30 jours ou plus et d’absences répétitives, perlées (>5/an) sont signalées au médecin du travail ou au centre de santé au travail. Après un premier tri, pouvant être effectué par une infirmière de santé au travail, résolvant les situations les plus simples et claires, le médecin du travail prend contact avec le collaborateur et son médecin traitant afin de comprendre les aspects pathologiques, les traitements, et le pronostic de l’absence. Il peut orienter le patient et/ou son médecin en apportant son regard et son expertise sur les liens possibles avec le travail ou d’autres aspects sociaux.