Stress au travail - Burn-out
"Les professionnels de la santé au travail du SECO sont convaincus que l’un des plus grands risques futurs au travail sera le stress. Dans ma pratique quotidienne, cela est déjà vrai aujourd'hui, en 2012. Les gens sont de plus en plus stressés parce que tout s’accélère; ils ne prennent plus le temps de ... respirer, vivre. Aujourd'hui déjà, ce sont des causes psychiques, bien plus que les accidents du travail ou la grippe, qui sont responsables du plus grand nombre d'heures d’absence au travail."
Dr Martine Balandraux Olivet, Novembre 2012.
La Suva part de l’idée que d’ici à 2030, les maladies psychiques et neurologiques auront augmenté de 50%. Par conséquent, le nombre de maladies psychiques, dues aux conditions de travail, dépassera celui des maladies physiques.
Etude sur le stress 2010: le stress chez les personnes actives occupées en Suisse
Berne, 06.09.2011 - Selon une étude commandée par le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), environ un tiers des personnes actives occupées en Suisse se sentent souvent voire très souvent stressées. Un chiffre qui a augmenté de 30 % en dix ans. Les résultats de l'étude indiquent que la perception du stress est avant tout liée à des contraintes temporelles, à des instructions peu claires, à des cas de discrimination sociale et au travail durant le temps libre. A ces facteurs de stress s'ajoutent encore les longues journées de travail et les exigences émotionnelles. En revanche, l'étude révèle que de bonnes méthodes de direction de la part des supérieurs directs ont des effets positifs sur la satisfaction des collaborateurs au travail et sur leur perception du stress.
Causes aujourd'hui... et demain
Hypertension artérielle dûe au stress professionnel
Stress au travail et maladies cardiaques
Risques pour la santé mentale
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Effets du stress
Dans une situation stressante intense et prolongée, la sécrétion d'hormones activatrices (catécholamines et glucocorticoïdes) se dérègle. Ces hormones activent alors de façon trop importante différents systèmes de l'organisme causant en quelques semaines l'apparition de symptômes divers :
- Symptômes physiques : Douleurs (abdominales, musculaires, articulaires, maux de tête, etc.), troubles du sommeil, de l'appétit et de la digestion, sensations d'essoufflement ou d'oppression, sueurs inhabituelles, etc.
- Symptômes émotionnels : Sensibilité et nervosité accrues, larmes faciles, nerfs "à fleur de peau", angoisses, excitation, tristesse, sensation de mal-être, etc.
- Symptômes intellectuels : Perturbation de la concentration entraînant des erreurs, troubles de mémoire, malentendus fréquents, mauvaise lecture des emails ou autres documents, difficultés à prendre des décisions, etc.
- Symptômes comportementaux : Irrascibilité, sauts d'humeur, impatience, augmentation des cafés, du grignotage, possible modification des conduites alimentaires, comportements agressifs voir violents, isolement social (repli sur soi, difficultés à coopérer), etc.
Ces symptômes ont des répercussions gênantes et amènent certaines personnes à recourir à des produits calmants ou excitants (café, tabac, alcool, somnifères, anxiolytiques, etc.)
Si la situation stressante se prolonge dans le temps et/ou si elle est très intense, l'organisme s'épuise. Les différents symptômes s'aggravent entraînant des altérations de la santé parfois très sérieux.
L'état de stress devenant permanent peut se traduire par un "syndrome métabolique", qui associe différents symptômes tels que l'obésité abdominale, la résistance à l'insuline (pouvant évoluer vers un diabète), l'hypertension artérielle, des perturbations du métabolisme des lipides. Ce syndrome métabolique est un facteurs de risque pour le système cardiovasculaire. (extrait dossier stress au travail, INRS)
Inversément, diminuer le stress au travail a un impact positif sur la tension artérielle et diminue donc le risque de maladies cardiovasculaires. Réduire de deux unités la pression systolique fait chuter les risques de maladie cardiaque et d’accident vasculaire cérébral de respectivement 7 % et 10 %, selon des résultats de recherche.
Causes aujourd'hui... demain ?
Le "stress" existait déjà au XVIIe siècle dans la littérature anglaise. Il désignait des états de détresse générés par l’adversité ou la dureté de la vie. Le mot est devenu médical dans les années 1930. Pont entre le corps et le psychisme, le stress occupe une place centrale dans la génèse ou le développement de nombreuses affections somatiques.
Le stress au travail est créé par l'association de demandes importantes et répétées avec une latitude décisionnelle faible, ou ressentie comme telle: on se sent "obligé de faire", on ne voit pas d'autre alternative comme simplement refuser ou reporter à plus tard.
Le poids psychologiques des demandes est lié àla quantité de travail, les contraintes de temps, et le niveau d'effort intellectuel. La latitude décisionnelle englobe l'autonomie, la participation aux décisions, et les opportunités d'apprentissage (qui sont aussi des "bols d'air").
La pression croissante qui existe dans le monde du travail, en termes de délais et de rendement, constitue un risque pour la santé, risque qu’il y a lieu de prendre au sérieux. L'évolution actuelle du travail dessine un futur avec de nouvelles caractéristiques du travailleur et de nouvelles limites à ses activités. On constate :
- une accélération des demandes et des réponses attendues de façon immédiate (on reste branché par portable). Les nouvelles technologies influencent notre vie : la cadence et la multiplicité des tâches sur le lieu de travail continuent d’augmenter, les informations doivent être reçues et traitées toujours plus vite, les décisions prises dans des délais de plus en plus courts.
- une disparition des horaires fixes (le travail où l'on est toujours joignable 7/24),
une perte de l'identité de terrain (l'open space est dépassé par l'espace dit "dynamique" où il n'y a plus de poste de travail attitré; on se pose où l'on veut/peut ou pas du tout et on rentre à la maison,
- une polyvalence qui peut aussi se ressentir comme une instabilité.
- La frontière séparant temps de travail et temps de loisirs s’estompe de plus en plus, d’une part, parce que l’on travaille de plus en plus à domicile ou dans des lieux qui ne sont pas nécessairement conçus pour être des environnements professionnels, d’autre part, parce que l’on exige de plus en plus souvent des travailleurs qu’ils soient disponibles ou atteignables
- le travail précisément planifié est en diminution, alors que la flexibilité du temps de travail augmente.
- Cela favorise les risques pour la santé, parce qu’il reste de moins en moins de temps et de place aux travailleurs pour s’accorder le repos dont ils ont besoin. Les cas d’épuisement professionnel (burnout) et autres maladies dues au surmenage sont en augmentation.
Hypertension artérielle due au stress professionnel
La mesure ambulatoire de la pression artérielle sur 24 heures montre que près des deux tiers de la population active présentent des valeurs de pression artérielle augmentées au travail. En raison des conséquences délétères de cette pathologie, un traitement antihypertenseur doit être instauré. Une récente étude prospective, multicentrique (STARLET*) a étudié les hypertendus parmi la popultation active allemande. Les participants étaient 3448 individus âgés en moyenne de 44 ans et travaillant dans différents domaines d'activité. Des mesures ambulatoires de la pression artérielle sur 24 heures ont été réalisées sur une durée allant jusqu'à 5 ans. Au début de l'étude, 64% des participants avaient une pression moyenne diurne augmentée (>= 135 et/ou >= 85 mmHg) ou prenaient déjà des antihypertenseurs. Seulement 7,5% des hypertendus sous traitement présentaient des valeurs de pression normales. Les personnes hypertendues vivaient un stress professionnel beaucoup plus grand que les sujets normotendus du groupe contrôle. Par rapport aux personnes ne se plaignant pas de stress professionnel, les individus qui s'estimaient soumis à un fort stress présentaient non seulement une pression artérielle augmentée mais étaient aussi plus souvent victimes d'événements cardiovascualires ou cérébrovasculaires.
*Stressassoziierte Hypertonie am Arbeitsplatz-ABDM-Langzeituntersuchung; Luders S et al. Dtsche Med Wochenschr 2006;131:2580-2585.
Ces résultats sont à rapprochés de ceux d'une étude de l’Université Laval au Québec.
Chez les travailleurs soumis au stress une augmentation de la pression sanguine systolique en moyenne de 1,8 mm/Hg chez les hommes et de 0,5 mm/Hg chez les femmes a été enregistrée. Le stress d'origine professionnelle aurait donc un effet d’une ampleur comparable à la sédentarité ou au vieillissement.
Effects of job strain on blood pressure: a prospective study of male and female white-collar workers, Am J Public Health, 2006 Aug;96(8):1436-43.
Stress au travail et maladies cardiaques
Selon une récente étude britannique (European Heart Journal), les affections cardiaques et le stress au travail ont un lien direct de causalité. Cette étude a porté sur 10 308 fonctionnaires londoniens, âgés de 35 à 55 ans, suivis 12 ans.
Cette étude visait à répondre à trois questions : l’accumulation de stress au travail est-elle associée à un risque accru d’accidents cardiovasculaires et de facteurs de risque de ces accidents ? Cette accumulation est-elle plus élevée chez les personnes qui sont en âge de travailler ? Les liens entre stress au travail et accidents cardiovasculaires impliquent-ils soit directement des mécanismes neuroendocriniens soit, indirectement, des facteurs de risque connus pour ces accidents, soit les deux ?
«Au terme d’un suivi de douze ans, nous avons établi qu’un stress chronique au travail est associé à une pathologie cardiovasculaire et que cette association est plus élevée chez les femmes et chez les hommes âgés de moins de 50 ans. Chez eux, ce risque est en moyenne de 68% plus élevé que chez ceux qui ne font pas état de stress professionnel» résument les auteurs du travail.
Ils estiment avoir mis en lumière le fait que le système nerveux autonome est directement impliqué dans la physiopathologie cardiovasculaire. Ce système nerveux autonome contrôle les fonctions respiratoire, digestive et cardiovasculaire, agissant notamment sur la vasomotricité, les sécrétions viscérales, les glandes exocrines et endocrines. Il joue de ce fait un rôle central dans les réponses neuroendocriniennes au stress.
L’étude montre notamment que les personnes soumises de manière chronique à des stress importants montrent des perturbations de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien avec des taux matinaux anormalement élevés de cortisol. Ces phénomènes sont indépendants des facteurs comportementaux ce qui plaide en faveur d’un lien direct de causalité plutôt qu’en faveur d’un lien indirect via des comportements par ailleurs connus pour être à risque. Ceci ne signifie bien évidemment pas que ces comportements (tabagisme, alcoolisme, sédentarité en ajoutant le syndrome métabolique), par ailleurs fréquemment retrouvés chez les personnes chroniquement stressées, ne jouent pas un rôle mais les analyses statistiques de ce travail concluent qu’ils ne joueraient, au total, que pour un tiers dans la genèse des manifestations pathologiques cardiaques.
L’heure est sans doute venu d’organiser ici la prévention. Il a été prouvé à maintes reprises que le stress et les surcharges psychiques peuvent mettre le cœur à mal. Une grande étude britannico-finlandaise s’est penchée sur un nouvel élément de la relation cœur-environnement : chicanes et préjudices augmentent directement, de façon mesurable, le risque de maladie cardiovasculaire. On a relevé chez les participants à l’étude qui se plaignaient d’être traités de manière particulièrement inconvenante une plus grande susceptibilité aux affections cardiaques que leurs collègues qui se déclaraient heureux de leur environnement de travail.» Conclusion : recommander aux personnes concernées de parler de leur problème.
«"En parler, au lieu d’encaisser !" a aussi une double signification, explique-t-on. En effet, beaucoup de personnes ont tendance à compenser un stress psychique par une alimentation ou une absorption d’alcool démesurée. Mais cette consommation malsaine – tout comme le fait de fumer – augmente elle aussi le risque de maladie et n’apporte aucune solution au conflit.»
1 - Work stress and coronary heart disease : What are the mechanisms ? European Heart Journal, doi:10.1093/eurheartj/ehm584. Consulter l'étude (EN)
2 - De Vogli R, Ferrie JE, Chandola T, Kivimäki M, Marmot MG. Unfairness and health : Evidence from the Whitehall II Study. J Epidemiol Community Health 2007;61:513-518; doi:10.1136/jech. 2006.052563.
Recommandations de Dr MBO:
Face au stress, il faut se battre, avec l'aide d'un professionnel, pour trouver rapidement des issues, un plan B ou C. Quand on est vraiment dans la souffrance, essayer de se relaxer ne sert pas à grand chose ! Il faut prendre les choses en main et se faire aider, le plus vite possible. La relaxation et/ou la détente sont favorables dans un deuxième temps, quand on a mis en route un programme pour aller mieux ou en prévention, quand tout va plutôt bien. Trouver des professionnels
Décalage Horaire ou Jetlag
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Le syndrome du décalage horaire est défini comme une affection chronobiologique résultant du passage d’un certain nombre de fuseaux horaires en un bref laps de temps. Les symptômes caractéristiques sont: insomnies ou hypersomnie, fatigue, troubles de concentration, irritabilité et plaintes gastro-intestinales. |
Causes
Ces phénomènes peuvent être provoqués tant par les vols vers l’est que vers l’ouest. Le degré des problèmes de décalage horaire dépend du nombre de fuseaux horaires traversés, de la direction – vers l’ouest ou vers l’est – de l’âge de la personne et des horaires de départ et d’arrivée. Les personnes «du soir» souffrent généralement moins du décalage horaire que les personnes «du matin».
Les plaintes liées au décalage horaire doivent être distinguées des symptômes résultant d’un long vol (nord-sud) sans traversée de fuseaux horaires comme par exemple les céphalées, une irritation et une sécheresse des muqueuses, des yeux.
Le rythme circadien, c'est-à-dire le rythme veille-sommeil, est influencé par le rythme biologique de la mélatonine, qui dure environ 24,5 heures. La mélatonine est produite dans la glande pinéale (épiphyse). Le moment de production de la mélatonine (melatonin-onset) dépend des propriétés de l’horloge biologique, localisée dans le noyau supra-chiasmatique, et des informations relatives à la lumière et à l’obscurité.
Les informations lumière/obscurité atteignent la glande pinéale via une longue voie de connexion qui descend de la rétine vers la moelle cervicale, pour remonter ensuite vers la glande pinéale. Le passage de la lumière à l’obscurité – et inversement –, synchronise le rythme de la mélatonine et, par conséquent, d’autres rythmes circadiens comme le rythme veille-sommeil, le rythme de la température et du cortisol, en un rythme de 24 heures.
Des stimuli environnementaux, en quelque sorte «synchronisateurs» (time cues), comme le fait de se coucher et se lever, de manger et de s’activer à heures fixes, aident également à la synchronisation des rythmes circadiens sur un rythme de 24 heures.
La production de mélatonine survient le soir; elle connaît un pic maximal pendant la nuit et redescend le matin à un niveau très faible. L’administration de lumière ou de mélatonine au bon moment permet de déplacer le rythme de la mélatonine donc le rythme veille-sommeil. La mélatonine peut être dosée dans la salive.
Les problèmes de décalage horaire sont dus à la lenteur d’adaptation de l’horloge biologique au nouveau fuseau horaire. Plus l’influence de l’horloge biologique sur le rythme est forte, plus l’adaptation est lente. Le rythme de la température corporelle s’adapte plus lentement que les rythmes hormonaux, comme ceux du cortisol et de la mélatonine.
La période de «chaos» dans les rythmes biologiques porte le nom de «dissociation interne». Ce problème d’adaptation est en fait le jet lag. En fonction du nombre de fuseaux horaires traversés, il faut parfois 6 à 8 jours pour que toutes les fonctions reprennent le bon rythme. Les problèmes de sommeil restent généralement limités à 2-3 jours.
En général, l’adaptation après un vol vers l’ouest est plus facile qu’après un vol vers l’est. Ceci s’explique par le fait que la période circadienne de l’horloge biologique est plus longue que 24 heures et qu’elle a dès lors une préférence pour un allongement du rythme. Pour l’adaptation au nouveau fuseau horaire, on peut généralement considérer qu’il faut un jour par fuseau horaire traversé pour s’adapter au rythme jour-nuit local.
Qu’a-t-on démontré?
Aucune étude contrôlée portant sur les conseils généraux en cas de jet lag n’a été publiée à ce jour. Ces conseils reposent dès lors sur l’expérience et le consensus.
La lumière artificielle a une influence sur le déplacement du taux de mélatonine mais n’a aucun effet sur les symptômes liés au décalage horaire. Après un vol transatlantique, la caféine n’améliore pas du tout les prestations physiques par rapport au placebo.
Une revue Cochrane a révélé que la mélatonine donne moins de symptômes de décalage horaire mais une méta-analyse récente n’a pas pu démontrer d’effet bénéfique de la mélatonine. Par ailleurs, le produit semble sûr, du moins à court terme.
Des études contrôlées ont été conduites avec la zopiclone et le zolpidem. La zopiclone donnait de meilleurs résultats que le placebo sur le plan des troubles du sommeil et des symptômes de décalage horaire mais la différence n’était pas significative. Par rapport au placebo et à la mélatonine, le zolpidem 10 mg améliore non seulement les troubles du sommeil mais aussi les autres symptômes provoqués par le décalage horaire.
Quelles sont les plaintes du patient ?
Les plaintes dues au décalage horaire sont très fréquentes. Toutefois, il est vraisemblable qu’elles ne sont un motif de consultation que dans une minorité des cas. Le décalage horaire n’a pas de code individuel. Dans les registres de médecine générale, le décalage horaire se retrouve sous le code collectif «Insomnie/autres troubles du sommeil» (ICPC P06).
Le patient consulte en raison d’un mauvais fonctionnement, de troubles du sommeil et de la sensation de ne pas être en forme, apparus après un voyage transatlantique. Souvent, il demandera tant un avis thérapeutique que préventif.
Anamnèse
Le médecin demande:
- la direction du vol (dans le sens des aiguilles d’une montre ou dans l’autre sens);
- les expériences précédentes du patient en matière de voyages en avion;
- si le patient se considère comme étant «du matin» ou «du soir»;
- ce qu’il (ou elle) a déjà fait.
Examen
L’examen clinique n’a aucune valeur complémentaire.
Prévention et information
Pour réduire les problèmes de décalage horaire et éventuellement les prévenir, on prodigue un certain nombre de conseils généraux et portant sur le mode de vie, la caféine, les somnifères et la mélatonine. Les conseils généraux et ceux liés au mode de vie incluront de bien boire pendant le vol, de limiter l’alcool, le café et le thé, ainsi que de manger des crudités.
A l’arrivée :
se mettre immédiatement à l’heure locale, tout au plus faire une sieste; limiter l’alcool.
La lumière maintient le taux de mélatonine bas. Le conseil dépendra donc de la direction du voyage.
Après un vol vers l’ouest, il semble donc judicieux de rester éveillé tant qu’il fait clair et d’aller dormir s’il fait noir à l’arrivée. Après un vol vers l’est, par exemple, il semble judicieux de rester éveillé le matin et de passer autant que possible l’après-midi à l’extérieur. On utilise alors la caféine pour rester éveillé directement à l’arrivée.
Les somnifères et la mélatonine sont utilisés pour induire le sommeil en fonction du nouveau schéma jour-nuit. Le zolpidem est surtout efficace pour remédier aux troubles du sommeil.
La mélatonine est peut-être efficace en cas de problèmes liés au décalage horaire. La posologie est de 5 mg; le moment de prise (2 heures avant le moment d’endormissement souhaité) est capital.
Références
1. Herxheimer A. Jet lag. Clin Evid 2006;15:1-2. http://clinicalevidence.com.
2. Knuistingh Neven A, Eekhof JAH. Jet lag. Huisarts Wet 2004;47:430-2.
3. Herxheimer A, et al. The prevention and treatment of jet lag. BMJ 2003;326:296-7.
4. Ong RSG, et al. RHUH-LEO basisrapport IX: databestand 2003/2004. Leiden: LUMC Afdeling Huisartsgeneeskunde en Verpleeghuisgeneeskunde, 2004.